Les Clichés cachés: le mage/sorcier deuxième partie

C- L’idéologie

Dans la vie réelle, les sorciers entretenaient toujours des rapports étroits avec une quelconque religion/idéologie. Souvent, ils étaient prêtres. Dans les religions chrétiennes, c’étaient simple, ils étaient à l’opposé. Les alchimistes cultivaient des visions philosophiques et religieuses complexes. C’est un aspect qu’on a tendance à oublier totalement dans notre monde moderne où on ne croit plus en rien, mais c’est capital pour la cohérence de votre récit : qu’est-ce les empêche d’utiliser leur pouvoir à mauvais escient, par exemple ? Pourquoi ne dominent-ils pas leur société ? Quelles sont leur vues sur la politique du moment ? S’en mèlent-ils volontiers ? On-t-ils au contraire des règles qui les empêchent de le faire ? Bref, quelle est la position de l'idéologie locale sur les sorciers et quelle est la positions des sorciers sur l'idéologie locale?

Attention si vous utilisez les termes de magie blanche et magie noire. Il va falloir les expliquer. Sûr, dans les années 80, on pouvait simplement parler du coté obscur de la Force, mais même chez Lucas, les persos sont capables d'osciller entre les 2. Avez-vous des définitions précises? C’est là que ça se complique. Si le coté obscur est le coté destructeur, est-il acceptable de l’utiliser pour détruire un méchant ? Pour permettre une renaissance ? Ben oui, la destruction fait partie du cycle de la vie, tout comme la construction dans de nombreuses cultures, alors il faut que quelqu’un fasse le sale boulot !

Comment perçoivent-ils leur supériorité et/ou leur différence ? Vivent-ils à part ? Ont-ils la même attitude vis-à-vis des problèmes de l’existence, genre la mort, que Mr Tout le Monde ? S’ils sont immortels ou dotés d’une longévité exceptionnelle, ont-il l’expérience qui va avec ? Sont-ils blasés ? Ou alors, ont-ils passé des siècles à vivre dans une tour d’ivoire ?

D- Les prêtres

Cette sous-catégorie de sorciers comporte àmha un peu plus de femmes que d’hommes. On oscille entre la « femme forte » et la vierge consacrée objet de fantasmes (voire l’inverse, façon Phèdre dans « Kushiel’s Dart »), suivant l’époque et le style de l’histoire. D’abord, il va falloir sérieusement définir votre religion, en plus de votre système de magie. Est-ce la même chose ou s’opposent-elles comme au Moyen-Age ? Quel degré de visibilité allez-vous attribuer à sa divinité ? Va-t-elle apparaitre physiquement ? A travers des visions ? Pas du tout ?

Ensuite, il va falloir encore une fois savoir comment votre prêtre en est arrivé là. Le sacerdoce est-il pour lui un job ou une vocation ? Est-ce une fonction héréditaire (ben oui, même chez les prêtres catho, le célibat n’est devenu un standard qu’au milieu du 11ème siècle) ? Forment-ils un groupe homogène ? Y a-t-il une hiérarchie ?

Enfin, un prêtre à tendance à respirer, manger, boire, dormir, bref, vivre en fonction de sa religion. Le choix de ses vêtements, son alimentation, son vocabulaire, son emploi du temps en dépendent, alors il va falloir y penser. Y-a-t-il des divergences théologiques ? Des savoirs interdits ? Que pense-t-il des choses qui ne collent pas avec sa religion ? Et y en-a-t-il dans votre monde ? A-t-il peur de la mort? Quels sont ses projets pour l'au-delà? Ça a de l'importance, parce que ça peut le motiver à risquer sa peau bien plus que n'importe quel perso de l'histoire, voire se sacrifier.
S'il part en quête avec son héros, qui va s'occuper de son temple/paroisse/feu sacré en son absence?


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